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America's drag superstar Admin
Messages : 15 Date d'inscription : 16/01/2016
| Sujet: Rhea A. Dardo Jeu 14 Juil - 0:24 | |
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| | | America's drag superstar Admin
Messages : 15 Date d'inscription : 16/01/2016
| Sujet: Re: Rhea A. Dardo Sam 30 Juil - 19:51 | |
| Rhea Arabella Dardowhen you say I'm fucking crazy, I know you mean I'm cuteprénom(s) et nom › Rhea, une référence directe à la mère de Zeus, rien que ça. Arabella, prénom d'étymologie latine signifiant "céder à la prière, exaucer". En soi ce n'était qu'un hommage à sa marraine, mais elle aime bien ramener toute sa science sur sa maîtrise du latin pour décrire son second prénom. Dardo, nom qui n'a rien de particulier si ce n'est que ça ne démontre ses origines équatoriennes. surnoms › Elle n'en a pas vraiment, seules quelques personnes se permettent de l'appeler Pussy face. Aucune explication logique à ce beau surnom, si ce n'est qu'il lui vient d'une période bien spécifique de sa vie où elle était transporteuse de drogues en compagnie de sa meilleure amie. Puis maintenant elle s'y est faite, même s'il n'y a plus que Rán pour l'appeler de la sorte. âge › 21 ans (depuis le 18 octobre). nationalité › Américaine, avec des origines équatoriennes et italiennes. orientation sexuelle › pansexuelle aromantique, à tendance altersexuelle. statut civil › célibataire. emploi/études › Elle travaille dans un bar qui fait également office de boîte de nuit où elle se produit régulièrement en tant que chanteuse ou simple performer. Pourtant à Los Angeles, même si elle avait plus ou moins les mêmes occupations que maintenant dans les bars gays de West Hollywood, elle faisait également des études de business/management qu'elle a vite laissé tomber depuis son arrivée au Canada. situation financière › Disons simplement qu'elle n'a pas tellement à s'occuper de son compte en banque. Elle n'est ni riche, ni pauvre mais survit sans trop de difficultés, merci papa et maman pour l'argent envoyé chaque mois. avatar › Ariana Grande. crédit › NarglesQueen. ~ question une à quoi ressemblait ta vie au lycée? On entend souvent dire que la vie d'un lycéen est incroyablement compliquée, qu'elle est remplie d'obstacles arrivés de tout part qu'il faut arriver à surmonter, et que c'est un endroit de confrontation au regard de ces autres qui sont prêts à vous juger sur le moindre détail de votre existence. Pourtant, Rhea ne l'a jamais vu de la sorte. Disons simplement qu'elle a toujours été du "bon côté" et que le moindre de ses faits et gestes étaient acceptés, répétés, adulés. Autrement dit, c'était l'une des filles populaires du lycée, le bras droit de la queen bee, la présidente des associations de débats et d'art, une cheerleader dévouée, une véritable boule d'énergie qui avait presque tout ce qu'elle voulait sans bouger le petit doigt sans besoin de démolir les autres. En vrai, il n'y avait que Rán qui comptait vraiment pour elle, et ça lui allait très bien. Les notes et les interactions avec les autres n'étaient que de simples détails, et de toute façon elle n'a jamais eu besoin de s'en préoccuper. Non, elle était tellement loyale dans son amitié qu'elle a suivi son amie sans vraiment trop se poser de question lorsque l'oncle de la mexicaine les a prises sous son aile pour faire d'elle ses transporteuses de drogue, uniquement pour la simple raison que ce serait divertissant et les changerait de leur cadre de vie bien trop passif à leur goût.
~ question deux es-tu heureux présentement? Sans vraiment partir dans une dissertation de philosophie, qu'est-ce vraiment le bonheur ? Et surtout, est-ce véritablement ce à quoi il faut aboutir? Rhea n'a jamais eu à se poser véritablement cette question avant de débarquer à White Oak Station. Car à Los Angeles, elle était quelqu'un. Elle était connue et reconnue dans les bars de West Hollywood, elle avait le soutien de son frère et de sa meilleure amie, et elle gagnait très bien sa vie, mieux qu'une très grande majorité des jeunes de son âge, sans l'aide de ses parents. Alors oui, à cette époque elle était plutôt heureuse et pouvait ressentir cet état de satisfaction complète, stable et durable, mais elle a fini par tomber dans les excès de la ville, et s'est retrouvée à devoir balancer le chef de son réseau, El Machamo, pour retrouver sa liberté et sortir de prison. Alors non, depuis on ne peut pas vraiment dire qu'elle soit heureuse. Elle a fui sa Californie natale, en laissant sa famille sur le côté pour leur faire croire qu'elle poursuit des études au Canada, et elle se retrouve dans une ville qu'elle considère comme étant paumée - forcément, ce n'est pas vraiment la même population que Los Angeles - pour se donner en spectacle devant un nombre considérablement réduit de personnes. Alors elle accumule les comportements de diva et rêve de pouvoir retourner dans la cité des anges pour retrouver le succès et le bonheur auquel elle pense mériter.
~ question trois où te vois-tu dans dix ans? En toute sincérité, Rhea refuse de penser au futur. Bien évidemment dans l'idéal elle voudrait pouvoir réussir à renouer avec le succès, à arrêter de se cacher derrière des mensonges ridicules pour lui épargner la vie et retrouver sa place auprès de son frère. Mais tout le reste, elle n'y pense pas vraiment. Se retrouver à devoir assumer le quotidien dans une ville aussi différente que celle dans laquelle elle a grandi est d'ores et déjà un challenge pour elle. C'est pour dire, elle n'arrive même pas à prévoir sa playlist et sa performance du soir, alors sa vie dans dix ans... Tout ce qu'elle pourrait dire avec certitude, et avec une bonne dose d'optimisme, c'est qu'elle sera sûrement encore fourrée avec Rán.
- le questionnaire (pour la répartition des groupes) :
Pour la répartition des groupesCe questionnaire servira à déterminer à quel groupe vous appartiendrez. Vos réponses aux questions à développement influenceront également la décision, mais si vous croyez que le groupe choisi ne correspond pas à votre personnage, n'hésitez pas à le signaler au staff. Pour indiquez votre réponse, il suffit d'ajouter « checked » juste après le « name="question" » correspondant à votre réponse (n'hésitez pas à nous faire signe si vous avez de la difficulté).Le matin, quand il est l’heure de se lever :
Un métier qui conviendrait bien à mon caractère :
Je croise au hasard une amie de l’école primaire, je lui dis :
En vacances, je:
En ville, je préfère me promener:
Ce qui me permet d’avancer dans la vie...
Avec les amis, j'adore:
L'élément qui m'attire le plus:
Un défaut que je me reconnais volontiers...
Le soir, avant de m'endormir :
hors-jeuDTFprénom/pseudo › Lisa/NarglesQueen. âge › 21 ans. pays › France, bientôt la Chine. présence › tous les jours normalement. comment tu as connu le forum › par Rán, la vilaine :laugh:. personnage inventé/scénario › inventé. autre chose à ajouter? › :hula:.
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| | | America's drag superstar Admin
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| Sujet: Re: Rhea A. Dardo Sam 30 Juil - 19:51 | |
| Jump the gun Don't believe what you see cause my truth is a liar it's understood that Hollywood sells californication + Los Angeles, 1994 - 2005 Il y avait énormément de « on dit » sur Los Angeles et ses habitants, de rumeurs qui circulaient en permanence et qui donnaient à la ville son caractère quel que peu édulcoré et superficiel. On disait qu’ils étaient tous plus barges les uns que les autres, qu’ils avaient un contact avec la réalité d’une manière totalement démesurée et qu’ils croyaient beaucoup trop en leur réussite et leur égo pour s’intéresser à autre chose qu’à leur nombril. Et au final, personne n’était bien dupe. De toutes les villes du monde, Los Angeles était de loin le berceau de l’extravagance et du too much, du m’as-tu vu et des paillettes. Et si on en croyait vraiment tous les ragots, c’était hautement contagieux. Parce qu’après tout, avant de devenir tarés, la plupart des personnes qui s’étaient installées dans les environs étaient venues dans l’unique but de se faire un nom et de changer le monde à leur manière. Ils venaient tous avec leurs rêves et leurs espoirs. Et des fois, ils avaient de la chance et ils devenaient la personne qu’ils avaient envie de devenir, et d’autre fois… tout ce qu’ils arrivaient à entamer était le début d’une longue et incurable dépression. Alors oui, Los Angeles avait forcément un impact sur leur vie d’une manière ou d’une autre, parfois beaucoup plus qu’ils n’osaient le reconnaître. Car ce n’était pas forcément évident de rester impassible à l'ambiance générale de la ville. Alors la règle n’avait pas vraiment échappé à Alejandro Dardo et sa femme Malia Furler. D’origine équatorienne, Alejandro – rebaptisé Alex pour un semblant d’américanisation du nom qu’il pensait indispensable pour se fondre dans la masse – avait qu’une seule envie : celle de devenir un grand astrophysicien reconnu par ses pairs. Alors il avait quitté sa ville d’origine, Cuenca, pour s’installer à Sacramento et commencer à travailler d’arrache-pied pour gravir les échelons et montrer aux Américains qu’ils n’étaient pas les seuls à compter des génies dans leurs rangs, qu’il était au même niveau que les autres voire au-dessus et qu’il était prêt à mettre son génie à leur service. Et ce fut dans ce contexte qu’il avait rencontré Malia, une jeune californienne d’origine italienne qui avait grandi dans la ferme de ses parents à Davis, ville agricole proche de Sacramento où elle avait passé pratiquement toute sa vie et où elle s’occupait de tous les animaux. Et le moins qu’on puisse dire était que leur rencontre avait eu un effet assez inexplicable sur les deux. Ils s’étaient plus, avaient partagé cette même envie de se prouver aux autres et de construire un futur ensemble où ils pourraient évoluer comme un couple de pouvoir et de rang égal. Et au final, peut-être avaient-ils succomber à leur désir un peu trop rapidement, qu’ils avaient décidé de se marier sur un coup de tête, qu’ils n’avaient pas suffisamment réfléchi avant de donner naissance à leur premier enfant. Mais à cette époque, ils n’avaient absolument rien à perdre, tout à gagner, et ils étaient prêts à tout pour s’élever. Alors Malia avait suivi son mari à Los Angeles lorsqu’un poste en or correspondant exactement à l’opportunité qu’il attendait pour se faire un nom aux Etats-Unis lui avait été proposé. Ils s’étaient ainsi installés dans la cité des anges sans vraiment mettre beaucoup de temps à se décider, bien trop heureux d’avoir une occasion de partir de leur trou pour vivre une vie rêvée qu’on leur avait vendue depuis des années à travers les médias. Parce que on pouvait dire ce qu’on voulait, mais Los Angeles restait la ville de l’espoir et des plus grandes espérances. Et pendant qu’Alejandro devenait peu à peu un astrophysicien reconnu, Malia avait laissé tomber les animaux pour devenir assistante sociale tout juste après la naissance de leur premier fils, le petit Daniel Anthony Dardo. A cette époque, tout était beau dans le meilleur des mondes et rien ne semblait pouvoir s’opposer à la carrière grandissante du couple. Et Danny représentait clairement l’accomplissement de leur succès. Sauf que dommage pour eux, personne ne les avait prévenus du côté éphémère du mode de vie mené à Los Angeles et ils s’étaient faits avoir comme les pauvres débutants qu’ils étaient. Marry me girl be my fairy to the world, be my very own constellation. A teenage bride with a baby inside getting high on information. And buy me a star on the boulevard, it's Californication. Il ne leur avait pas fallu plus d’un an pour se rendre compte que ce qu’ils essayaient de construire ensemble ne fonctionnait pas et ne fonctionnerait sûrement jamais. Alejandro était beaucoup trop ambitieux et désireux de bâtir une carrière stable qu’il en dénigrait l’importance de sa famille à tel point qu’il ne savait à peine à quoi ressemblait son fils. Et Malia était beaucoup trop serviable et au service des autres pour trouver du temps à lui chercher des excuses alors que des enfants dans des situations absolument abominables avaient besoin de son aide. Non, il ne leur avait pas fallu bien longtemps pour ne plus être en phase. Pourtant le couple avait tenté un dernier rapprochement en donnant naissance à un second enfant pour éviter de tout effacer en quelques secondes, de tout foutre en l’air sans avoir essayé leur maximum pour préserver autant d’années passées ensemble. Sauf que personne n’était dupe, et la naissance de leur fille, Rhea, n’avait fait qu’aggraver la situation. On avait donné à cette pauvre enfant un rôle bien trop important sur lequel elle ne pourrait en rien influer. Alors le couple Dardo était uniquement resté ensemble par commodité et pour s’éviter les complexités des instances de divorce quand bien même un divorce par consentement mutuel n’était pas bien compliqué et aurait empêché bien des inconvenances. Car l’ambiance au sein de la famille était lourde, pesante, et l’éducation de Danny et Rhea ne les rapprochait même plus. Leur mère était pratiquement seule à prendre les décisions les concernant, leur père ne faisant qu’approuver ce que sa femme disait sans vraiment prendre en compte ce qu’elle racontait à ses enfants. Non, les seules fois où il se permettait une intervention était lorsque sa progéniture s’éloignait de ses principes fondamentaux, de ses idéaux, et lorsque son travail en était affecté. Pourtant ce n’était pas tellement qu’il était entièrement désintéressé par ses enfants, il avait juste d’autres priorités. Alors pour combattre cette atmosphère étouffante, Rhea avait trouvé en son frère aîné l’allié dont elle avait eu besoin. Car au final, aux yeux de la brunette, son enfance n’avait été qu’un havre de paix et de bonheur. Son frère avait réussi à faire d’elle une petite fille sociable et heureuse sans vraiment avoir fait grand-chose. Enfants, les deux passaient simplement tout leur temps ensemble à refaire le monde à leur façon, à se chamailler, à se réconcilier aussitôt et à s’échapper tout en tirant le meilleur de la situation qui leur avait été imposée par leurs parents. Son frère, c’était son meilleur ami, sa famille, son tout et elle n’hésitait jamais à venir le défendre. Car les enfants Dardo étaient largement des plus sociables, vous savez le genre d’enfants à s’entendre avec tout le monde sans le moindre effort. Mais il n’en restait pas moins que Danny était loin de satisfaire les désirs du paternel. Il voulait toujours se déguiser en princesse, avait une admiration pour Mulan et affirmait qu’il était une sirène, ne bronchait nullement lorsqu’on le prenait pour une fille et demandait toujours à sa mère de lui acheter des Barbie pour son anniversaire pour allonger la collection qu’il partageait avec sa sœur. Et Alejandro avait beau être relativement compréhensif – du moins plus qu’une bonne partie des parents –, le comportement de son fils était beaucoup trop extrême pour lui, et il n’avait de toute façon pas le temps de se pencher sur l’analyse de tous les détails de ce comportement parfois dérangeant qui avec le temps n’avait fait que s’affirmer et s’accentuer. Alors Rhea avait été le premier soutien de son frère, autant qu’il avait été son premier soutien, et cette relation fraternelle n’avait jamais véritablement changé. Seule l’arrivée de Rán dans la vie de la jeune fille lui avait permis de se détacher un tant soit peu de son frère, de découvrir autre chose, venant étendre la particularité d’une telle relation à celle qu’elle venait tout juste de nouer avec la demoiselle. choose not a life of imitation, distant cousin to the reservation+ Los Angeles, 2005 - 2015 Une minute et trente-huit secondes. C’était le temps qu’il lui avait fallu pour comprendre l’importance que prendrait Rán dans sa vie sans vraiment trouver d’explication logique à cela. Peut-être s’était-elle simplement retrouvée en elle, qu’elle avait réussi à capter dans son regard une parcelle de sa personnalité, qu’elle avait cerné qui elle était, qu’elle savait d’ores et déjà tout d’elle en ne lui ayant jamais adressé la parole. Ça pouvait paraître stupide, irréel, et beaucoup trop précipité – car ce temps n’était qu’anecdotique et correspondait sommairement à la première phrase et au premier regard qu’elles avaient échangés –, mais Rhea savait pertinemment que cette minute et ces trente-huit secondes était les plus importantes de toute sa vie, plus importantes que le temps qu’elle avait passé auprès de toutes ses amitiés réunies. Pourtant elle n’avait jamais manqué d’amis, passait du bon temps avec pratiquement tout le monde et avait ce charme suffisant pour se mettre n’importe qui dans la poche en ne faisant absolument rien. Mais avec Rán, c’était différent. C’était la première et la seule personne – en dehors de Danny – avec qui elle avait profondément connecté, la seule qu’elle avait autorisé sur son territoire. Alors autant dire que ce sentiment de confiance et de dépendance absolue qu’elles ressentaient l’une pour l’autre ne s’était que renforcer avec le temps. Et quiconque avait essayé de se mettre entre elles s’était mangé un mur dans la seconde. Et pourtant, ce n’était pas comme si personne n’avait jamais tenté de le faire. Après tout, Rhea était belle, brillante, sociable ; et Rán n’avait pas mis longtemps à prendre le titre de queen bee. Mais les deux brunes avaient régné en maître, côte à côte, sans aucun effort en conservant leur amitié sans trop de difficultés. Enfin disons que pendant que Rán régnait à sa manière, Rhea continuait à se mettre tout le monde de son côté, ce qui fut d’autant plus vrai lorsqu’elle devint cheerleader, présidente du club de débats et de théâtre – interprétant notamment Janet Weiss du Rocky Horror Picture Show et Dorothy du Magicien d'Oz aux spectacles de fin d’année. Alors avec un tel empire qui s’était construit bien trop facilement et qui n’était pas bien compliqué à gérer, elles s’étaient vite ennuyées. A quoi bon d’être à la tête d’un petit réseau de lycéens lorsqu’elles savaient pertinemment que ça ne durerait pas et que ça ne valait absolument rien. Oh bien sûr, elles pouvaient toujours manigancer ce qu’elles voulaient pour obtenir deux ou trois choses sympathiques, mais à la longue plus personne n’avait de quoi les satisfaire. C’était plutôt triste, voire totalement déprimant, et Rhea n’avait pu trouver du réconfort qu’en dehors du lycée en compagnie de son aîné qui l’avait entrainé dans la vie mouvementée de West Hollywood à compter de son seizième anniversaire. Alors certes elle était encore jeune et avait une tête de gamine, mais lorsque l’on connaissait les bonnes personnes pour rentrer dans les clubs ce n’était pas tellement un problème, surtout avec une fausse carte d’identité. Du coup la belle s’était rapidement familiarisée avec le monde de la nuit auprès de la communauté LGBTQ+, avant d’en tomber entièrement amoureuse et de se mettre à performer occasionnellement sur scène. C’était fun, distrayant, et ça aurait presque pu la combler entièrement si Rán n’avait pas été aussi hermétique à l’idée de la rejoindre et si elle ne l’avait pas introduite à un tout autre genre de monde. « Rhea, tu gagnes peut-être cent dollars en une soirée à tout casser, ce n’est jamais fixe. Sans mentionner le fait que tu n'aies toujours pas vingt-et-un ans. Et puis je te parle de centaines de dollars, voire plus, pour continuer à faire ce que tu fais en transportant juste de la marchandise. Tu n’as même pas besoin d’être au courant de ce qu’il y a à l’intérieur. », avait tenté de la convaincre une fois de plus Rán. Le transport de drogues, c’était de ce genre de marchandise dont elle parlait. Ce n’était pas raisonnable, c’était dangereux, inapproprié et complètement barré. Et pourtant, elle n’arrivait pas à lui dire directement non et cherchait à être convaincue par la chose. Peut-être parce que le fait que ce soit l’oncle de sa meilleure amie qui gérait le réseau lui semblait plus rassurant. Après tout, les mexicains avaient un esprit très famille et elle s’imaginait que personne ne pourrait toucher à son amie sans se prendre l’oncle sur le dos derrière. Et forcément, Rhea ne pouvant aller qu’avec Rán, – ce n’était plus à prouver –, il lui paraissait qu’elle ne pourrait que bénéficier de la même garantie de protection. Mais il n’empêchait que ça restait une proposition assez absurde et que l’équatorienne n’avait pas du tout envie d’arrêter ses performances à West Hollywood pour les beaux yeux de son amie. « Ce sera fun, je te promets. Puis qui ira nous soupçonner de trimballer de la drogue, tu mesures vingt centimètres et j’ai encore plus une tête de gamine que toi. Puis on ne fera jamais plus, c’est sûr. Et on aura de l’argent, alors pourquoi se priver. », rajouta la mexicaine, sûre d’elle. Qu’est-ce qu’elle pouvait être agaçante à lui vendre le pire des plans possibles d’une manière aussi tentante. Et bien évidemment, ne sachant absolument pas dire non face à sa meilleure amie, Rhea avait fini par conclure de la meilleure des manières possibles. « Tu fais chier Rán, t’as intérêt à avoir raison ou je me barre sans aucune gêne. » Et sans attendre, la jeune fille qui lui faisait face lui adressa le plus beau des sourires et ne mit pas plus d’une journée avant de l’introduire au réseau del Mochomo. A pill to make you numb, a pill to make you dumb, a pill to make you anybody else ; but all the drugs in this world won't save her from herself +
Tu n’es qu’une pauvre petite menteuse incapable de faire quoi que ce soit par toi-même, t’es dépendante des autres, tu ne peux même pas dire la vérité aux personnes qui t’entourent. Tu es tellement vaine, illusoire, futile. Ta vérité n’est que mensonge. Les mêmes pensées étaient en train de tourner en boucle dans son esprit depuis des heures et des heures, ça la hantait et la possédait sans qu’elle ne puisse trouver un moyen de s’en détacher. Non, elle n’arrivait plus à aller de l’avant sans se souvenir qu’elle n’était plus qu’un leurre qui servait directement à un réseau de malfaiteurs qui se faisait de l’argent sur son dos. Et pour quelle raison ? Elle n’en savait plus rien, et n’arrivait à en parler à personne. Auprès de Rán, elle ne montrait que sa satisfaction de gagner des tonnes de billets en ne faisant que transporter ce qu’on lui disait de ramener avec elle à un point précis. Et auprès du chef du réseau, elle ne montrait que la Rhea enjouée et prête à tout pour le bien de leur petite affaire. Sauf que ça avait fini par se retourner rapidement contre elle et que les promesses que sa meilleure amie lui avait faites avant son entrée auprès del Mochomo étaient rapidement devenues de l’histoire ancienne. Parce que ce mec avait bien compris leur faiblesse, du moins sa faiblesse, et n’avait pas hésité à en jouer sans le moindre scrupule. Alors en voyant ce que la demoiselle faisait de ses soirées auprès de son frère, il n’avait pas hésité un seul instant. Il l’avait pris à part avant de lui faire clairement comprendre que West Hollywood serait un parfait endroit pour leur petit commerce et que trouver de la clientèle après ses performances pourrait être une excellente idée. Et bien évidemment, elle n’avait pas le choix. « No te preocupes guapa, I got your back. Tu ne t’occupes pas de la vente, juste des clients et du transport. » Ça commençait par devenir une habitude. Elle ne devait pas s’inquiéter, ne pas prendre de décisions par elle-même. Elle n’avait qu’à suivre les ordres qu’on lui balançait à la figure si elle voulait que tout se passe bien et que sa famille reste en sécurité. Car bien évidemment, c’était de la sorte que fonctionnait leur petit chantage. Et Rhea tenait à ce que sa famille reste en vie et n’avait pas envie de donner à l’oncle de Rán une seule bonne raison pour douter de sa loyauté. Alors elle jouait la comédie, comme à son habitude et tentait de se faire bien voir en ne remettant jamais en cause les directives del Mochomo. Tant pis pour les pensées négatives qui venaient lui pourrir l’esprit après, elle ne pouvait que s’en prendre à elle-même. Tout ce qu’il lui restait encore à faire était d’éviter de tomber encore plus dans la drogue. *** « Plus un geste, sortez de la voiture ! Vous avez le droit de garder le silence… Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous devant un tribunal. Vous avez le droit à un avocat et si vous ne pouvez pas vous en payer un, un avocat vous sera commis d'office » C’était un véritable cauchemar qui était en train de s’abattre sur elles. Tout était arrivé si vite, comme dans un mauvais rêve où elles n’avaient pas pu s’enfuir. Et la police était maintenant devant elles et les regardaient avec mépris comme si elles étaient les pires criminelles de l’histoire des Etats-Unis. Pourtant… elles n’avaient fait que prendre part de manière éloignée à la vente de la marchandise avec l’homme de main de leur chef et n’avaient été que les pauvres victimes de leur imprudence. Et le moins qu’on puisse dire, c’était que Rhea était paniquée à l’idée de passer le restant de sa vie derrière les barreaux. Elle avait à peine vingt-et-un ans et avait été stupide de croire en le potentiel d’un tel réseau, c’était bien là son seul crime. Elle ne connaissait absolument rien des plans de son chef et sa clique pour le réseau, ou de leurs agissements en dehors de son champ de compétence. Elle n’était qu’un pauvre petit agneau trop innocent au lieu d’une troupe de loups affamés. Alors elle avait regardé son amie d’un mauvais œil. Elle ne savait même plus si elle lui en voulait de l’avoir entrainé dans une situation où elle n’avait jamais pu s’échapper de son plein gré ou si elle était aussi une pauvre victime à la même échelle qu’elle. Puis Rhea ne savait même pas ce qu’elle était censée dire à la police ou à son avocat, elle n’y connaissait rien et n’avait pas envie de se manger les conséquences de son ignorance. « J’invoque le cinquième amendement. », avait-elle ainsi énoncé pour la cinquième fois en une heure à l’agent de police qui lui faisait face pendant que Rán était occupée à s’entretenir avec leur avocat. Pourtant l’homme l’ignora complètement et reprit ses accusations à son encontre, ce qui était parfaitement illégal et pesant moralement. Rhea ne savait vraiment plus quoi faire, ni quoi dire à son interlocuteur et elle avait juste envie de fuir. « Ecoutez, je ne sais absolument rien. Demandez à Rán, elle en sait plus que moi. », avait-elle fini par laisser échapper sous la pression. Meeeeeerde. Puis l’homme lui sourit, visiblement content d’avoir obtenu quelque chose de sa part, maintenant il savait que son amie avait un lien direct avec l’affaire. « Je vous laisse aller voir votre avocat miss Dardo. » Et folle de rage, la pauvre Rhea se mit à l’insulter avant de se faire sortir par un autre agent qui la maitrisa sans le moindre effort. if you can't hide it, just throw some fucking glitter all over it + Los Angeles & White Oak Station, 2015 - 2016 « Un peu de silence dans la salle ! » Le bruit à l'intérieur du tribunal devenait assourdissant et tétanisant, tout comme cette ambiance pesante et incontrôlable qui était en train de prendre part dans le corps de la pauvre Rhea qui n’était pas sûre d’être prête à assister à son jugement. Le juge donna un énième regard noir à l’assemblée qui se trouvait devant lui avant de s’éclaircir la voix pour faire l’annonce que Rhea redoutait tant. « Le jury va présenter son jugement à la Cour. » Les quelques secondes qui précédèrent le jugement avaient semblé interminables et la jeune fille avait eu le temps de revoir sa vie defiler sous ses yeux. Elle ne voulait pas finir en prison, elle ne pouvait… Puis avec ce qu’elle venait de donner comme témoignage pendant le procès, ça ne pouvait pas être laissé de côté, non ? Pourtant la peur était en train d’entièrement l’envahir et elle n’arrivait plus à respirer normalement. Peut-être qu’avoir eu recours à un jury n’était pas une si bonne idée comme l’avait pourtant assuré son avocat… « Au vu du témoignage des accusées et des circonstances dans lesquelles elles ont commis les crimes de transport de drogues et association de malfaiteurs… Le jury déclare Rán Fawkes et Rhea Dardo coupables. » Non… non. Elle ne pouvait pas être jetée en prison, ce n’était pas possible. Elle leur avait donné le nom del Mochomo sous les conseils de leur avocat, en expliquant qu’elle n’avait pas pu arrêter d’être mêlée à toute cette histoire lorsqu’elle avait compris toutes les conséquences d’une telle implication. Alors pourquoi l’accusaient-ils, ils ne pouvaient pas lui faire ça. A l’annonce du jugement, Rhea s’autorisa un regard vers Rán qui n’avait pas bougé d’un millimètre. Car contrairement à elle, son amie se doutait bien de l’issue de leur procès depuis belle lurette et s’imaginait bien qu’elles ne pourraient échapper à un séjour en prison. Et en plus, elles avaient balancé son oncle. Les conséquences allaient être terribles, elles en étaient toutes les deux persuadées. *** La suite des évènements s’était enchaînée beaucoup trop rapidement au point de lui donner le tournis. Le juge avait semblé relativement indulgent au vu des faits, de leur coopération et de leur jeune âge et n’avait fixé leur peine qu’à trois mois de prison ferme. Trois longs mois de solitude où les deux demoiselles avaient tenté de survivre en craignant les répercutions de leur dénonciation. Parce qu’évidemment, l’oncle de Rán avait fui et il était clair qu’il reviendrait régler ses comptes lorsqu’elles sortiraient de prison. Et puis, être enfermée entre quatre murs avec des détenues ayant commis des crimes plus affreux les uns que les autres – ou du moins bien plus importants que ceux qu’elles avaient commis – n’était pas franchement ce qu’il y avait de plus agréable. Pourtant elles avaient réussi à tenir et étaient sorties après ce qui avaient semblé être une éternité. I don’t like the drugs but the drugs like me + C’était bien beau de sortir de prison, mais ce qui aurait été des plus intelligents aurait été de leur assurer une bonne protection à leur sortie et une réinsertion sociale. Parce qu’après trois mois enfermée en prison, Rhea était complètement perdue et ne savait plus vraiment ce qu’elle devait faire. Ses parents avaient suivi tout le procès avec incompréhension et commençaient à avoir peur de ce que ferait leur fille s’ils ne la surveillaient pas plus que cela. Alors Rhea étouffait encore plus. Elle avait beau leur dire qu’elle s’était retrouvée là-dedans par hasard et qu’elle avait voulu abandonné à plusieurs reprises, il n’y avait rien à faire. Et Danny, qui restait encore le seul à pouvoir prendre soin d’elle en sachant quoi lui apporter pour retrouver sa liberté, n’arrivait pas à leur faire changer d’avis. Alors Rhea ne sortait presque plus, avait déserté West Hollywood et s’était réinscrite à l’université de l’UCLA qu’avec dépit et sans avoir la moindre intention de finir l’année. Mais avait-elle seulement le choix, après tout el Mochomo et sa clique n’allait pas abandonner l’idée de les retrouver un jour pour se venger, chose qui arriva plus tôt que prévu en plein milieu du quartier de Downtown. « Alors comme ça vous êtes sorties de prison et vous ne m’avez pas prévenu, je suis déçu. » Rhea craignait le pire. Il était capable de tellement de choses… Et elle avait clairement envie de mettre toute cette histoire de côté une bonne fois pour toute. « La pequeña, Pussy face, ravi de vous revoir. », continua-t-il d’un ton toujours aussi faux. « Ecoute, tu peux faire tout ce que tu veux pour te venger, je m’en fiche. Toute la police du pays est à ta recherche et il suffit d’un rien pour que tu te fasses coffrer. Alors envoie ta clique s’occuper de nous, de ma famille, de TA famille, ça se retournera encore contre toi. Je ne touche plus à ta drogue, c’est fini. » Elle ignorait d’où elle avait sorti le courage de lui balancer cela à la figure – surtout qu’elle ne pensait pas que ça l’arrêterait – mais les mots étaient sortis tout seul de sa bouche et Rán la regarda, étonnée et abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. « Ah oui hein. Et ta carrière, t’y as pensé ? Et ton frère ? Ça t’irait de le retrouver en morceaux ? » Blablabla, il ne savait que balancer des menaces en l’air pour perdre du temps. « Je n’ai plus peur de toi, tu ne peux plus rien me faire pour détruire ma vie. » Bon, c’était complètement faux mais savait-on jamais, à coup de bluffe ça pouvait fonctionner. Sauf que son interlocuteur commençait clairement à perdre patience et n’était plus qu’à deux doigts de la frapper pour la faire redescendre sur Terre. Et alors que l’altercation aurait pu durer encore des heures, l’homme se retourna ensuite vers sa nièce. « Et toi, tu ne dis rien ? Après tout ce que j’ai pu te donner, c’est tout ce que tu trouves à me faire. Tu n’es pas très reconnaissante. Je ne sais même pas pourquoi je t’ai fait confiance, tu n’es comme ta mère. Tu ne sers à rien. », lui balança-t-il en pleine figure avant de la frapper au visage. C’était trop, il n’avait pas le droit de toucher à Rán. Il pouvait la mutiler, la tuer, la torturer elle, mais jamais elle n’accepterait de le voir toucher à son amie. Alors, se sentant pousser des ailes, Rhea lui planta sa lime à ongles, premier objet un tant soit peu dangereux qu'elle avait à sa portée, dans sa main droite de toute ses forces, ce qui libéra Rán de son emprise pour qu’elle puisse se défendre à son tour en le poussant violemment contre le mur. Ce qu’elles n’avaient pas prévu par contre, c’était que ça serait suffisant pour l’achever. El Mochomo, criminel connu et recherché par la police du monde entier, tué par deux pauvres gamines envoquant la légitime défense. C’était ridicule. Mais ne craignant d’être de nouveau poursuivies et de subir d’autres répercutions, les deux amies s’étaient faites convaincre de prendre la fuite. Et sans vraiment réfléchir, Rhea et Rán étaient parties vers une petite ville paumée du Canada en se servant de leurs études comme excuse pour leur exile auprès de leur famille qui avait accepté avec hantise. C’était ridicule, vraiment ridicule, et gros comme une maison, mais ça avait pourtant fonctionné. Elles n’avaient plus qu’à passer quelque temps à White Oak Station pour laisser passer tout ce merdier et elles seraient en mesure de rejoindre la cité des anges… Du moins, c’était le plan… |
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| Sujet: Re: Rhea A. Dardo | |
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